Un Z qui veut dire Zéro !!!
C'est le qualificatif que l'on pourrait employer dans l'inaction de l'état à vouloir déclasser le Renard roux des espèces ESOD et ce depuis dès décennies!
Le Collectif Renard Grand Est (dont fait partie prenante LOANA) demande le retrait du Renard roux de la liste des Espèces Susceptibles d’Occasionner des Dégâts (ESOD) pour la période 2026-2029.
En cette fin d’année, dans toutes les préfectures de France, le sort des espèces classées ESOD (anciennement « nuisibles »), est débattu.
Au sein de commissions déséquilibrées dans leur composition, les propositions de classement sont examinées, puis validées par le préfet avant d’être transmises au ministère, à qui revient la signature de l’arrêté triennal. Depuis la création de ce statut controversé en 1988, le Renard roux figure sur cette liste dans la quasi-totalité des départements français.
Pourtant, aucune preuve scientifique objective ne justifie sa destruction acharnée. Celle-ci n’a jamais permis d’obtenir les effets avancés par ses demandeurs (chasseurs et piégeurs notamment).
Pire, elle peut entraîner des effets contre-productifs sur les populations de renards, perturber les équilibres écologiques et accroître certains risques sanitaires, au lieu de les réduire.
Depuis près de dix ans, le Collectif Renard Grand Est s’appuie sur des études scientifiques et des retours d’expérience solides pour sensibiliser le public à la nécessité de préserver ce petit carnivore et alerter les services de l’État sur l’incohérence de sa persécution.
De récentes recherches viennent aujourd’hui encore renforcer cet appel à une prise de décision responsable et éclairée.
Par ailleurs, les services écosystémiques rendus par l’espèce, qu’il s’agisse de sa fonction de prédation sur les rongeurs, de sa contribution à la dissémination des graines sauvages ou encore de son rôle d’équarrisseur naturel, ne peuvent plus être ignorés.
Ce lundi 10 novembre, les 68 organisations de protection de la nature agissant dans le Grand Est composant ce tissu inter-associatif, ont cosigné et adressé une lettre aux 10 préfets de la grande région et au Ministère de transition écologique. Elles y demandent de tenir compte des connaissances scientifiques les plus récentes et de ne pas proposer le Renard roux, ni les petits prédateurs autochtones sur la liste des espèces ESOD.
Contact presse : Franck Vigna –

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