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En 2022 et 2023, LOANA a participé succinctement par le biais de quelques visioconférences à la réflexion régionale de mise en œuvre d'une stratégie pour lutter contre les pics de pullulation de Processionnaire du Pin et surtout du Chêne dans le Grand Est.
 

Notre plus grande crainte était de revivre des opérations "apocalypse-nowliptiques" de traitements au Bacillus (BTk) via des épandages par hélicoptère sur des milliers d'hectares de surface forestière.
 

Pour rappel, de nombreuses opérations de traitements ont eu lieu à la fin des années 1990 sur des massifs forestiers proches de la forêt de la Reine et de Madine (54 et 55), puis en 2005-2006 sur des massifs forestiers du secteur de Fénétrange (57), et enfin plus récemment en 2016 avec de nouveau des traitements opérés sur les massifs forestiers de Fénétrange et d’Albestroff sur 6 500 ha de forêts domaniales et 2 500 ha de forêts communales.
 

Ajoutez à cela plus récemment une pincée d'initiatives communales de traitements au Bacillus "BTk" menées avec une rapidité et une liberté dignes d'une chevauchée de Walkyries" (comme à Pulnoy (54)) et c'est un magnifique "this is the end" napalmisé pour (à minima) l'ensemble des papillons forestiers et prédateurs spécialistes comme le Calosome sycophante.
 

Peut-être même un scénario environnementale nominé aux "escarres" si la pratique eut été acceptée-tolérée sur de vastes surfaces forestières et que les effets de cette dernière sur la biodiversité eussent été étudiés- chiffrés avec précision?
 

Le vivant qui nous entoure aurait pu être une fois de plus la première victime de cette guerre perdue d'avance... où notre innocence n'aurait pu être une excuse!
 

Le visage peint en noir, on a levé les mains au ciel! On a crié notre indignation par des "I can' get no satisfaction"! Commencerait-on à être moins "baygon" que l'on en aurait l'air en prenant en considération les écueils du passé sur l'utilisation de biocides non cibles ?

"Bayer", les autorités ont considéré que les Processionnaires étant des espèces indigènes, présentant des intérêts pour la biodiversité et que leur expansion géographique est directement due aux effets du dérèglement climatique, aucune éradication ne sera visée!
 

Les arrêtés préfectoraux seront mises en œuvre dans le seul objectif de viser à limiter l’exposition des populations aux soies urticantes des chenilles processionnaires:
 

- Aucun traitement au BTk autorisé (biocide naturel certes mais ayant des effets sur une faune non-cible)
 

- Aucune intervention en forêt ne sera délivrée (trop grand, trop vaste, ça sert à "R")
 

-Deux zones à enjeu d'intervention possibles en fonction de la fréquentation anthropique et des risques d'expositions aux soies urticantes.
 

- Une scénario en trois phases:

Information de la populace (sous 48 heures) - Restriction d'accès à la zone infestée par les processionnaires (sous 48 heures) - Interventions pour destruction mécanique des nids les plus accessibles (sous 1 mois)
 

Bref, on pousse un gros "ouf de soulagement" et on se met à écouter du "Wagner" ou les "doors" pour faire redescendre stress et démangeaisons que nous a procuré ce dossier.
 

La team "Jim processione" de LOANA